Intelligence artificielle

By | 2018-12-01
Pas besoin de technologie pour voler.
Pas de Ipad ici et on volait bien quand même.

Sans l’ombre d’un doute, la technologie a amélioré la sécurité aérienne et l’efficacité. Bien entendu, il y a toujours un prix impliqué qui donne des bouffées de chaleur aux départements de comptabilité. Que ce soit des auto-pilotes aux systèmes de gestion de vol (FMS) ou des systèmes anti-dérapants aux EGPWS (« enhanced ground proximity warning system » – avertisseur de proximité de terrain amélioré), l’industrie est sans équivoque d’accord que nous ne pourrions pas évoluer sans leurs contributions.

Certes, avant d’appliquer la nouvelle technologie au poste de pilotage d’un transporteur majeur, cette technologie doit être certifiée. Dans le monde de l’avionique on la dit TSO: « technical standard order ». La certification peut être un processus très pénible pour les très enthousiastes développeurs qui pensent avec raison qu’ils ont les réponses à tous les problèmes dans leur domaine de spécialité.

La technologie a bien sa place

Solidaire, je ne suis pas très enchanté lorsque l’on fait face à des embûches majeures pour un projet. Parfois, un banal projet prend une éternité à réaliser tel que l’implantation des EFB’s (« electronic flight bags »). Lire ici les IPad’s dans le poste de pilotage. 

Ultimement la technologie doit se prouver comme étant anti-bombe, pour qu’elle mérite sa place au poste de pilotage. Comme pilote, il faut admettre que c’est un excellent concept. En prime, le transporteur est quelque peu immunisé contre des poursuites en dommages civils lorsqu’un incident se produit.

De ces jours, on ne peut lire ou entendre autre chose que des reportages sur la joie, la liberté et la facilité que l’intelligence artificielle apportera au genre humain. Les centres de développement d’IA poussent plus rapidement que les lignes aériennes à très bas coûts.

Lorsque l’experte en aérospatial et avionique Thales mentionne cette semaine que l’IA n’est pas pas près de se frayer un chemin dans le poste de pilotage, j’ai tendance à être d’accord avec eux. Siri d’Apple ou toutes ses coquettes variantes issues d’autres fabricants de téléphones intelligents peinent à transcrire sur l’écran quelques mots d’un texte dicté sans de monstrueuses fautes de français, anglais, allemand et all.

«Les séries pourquoi ne remet tu pars les gaz dans ce six argumentaire. » Ouaip, ceci est le texte intégral d’une transcription « live » juste pour vous cher lecteur: « Hey Siri pourquoi ne remets-tu pas les gaz dans ce cisaillement de vent? ».

J’ai les commandes: « Cisaillement de vent, firewall, go-around flaps » (Hé, je suis type d’Airbus).

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